Pay for all your items in 10 instalments up to €5000

Blancpain l'acte V de Gombessa

La manufacture suisse Blancpain est devenue, depuis plus de 15 ans et notamment avec l'arrivée de son Président & CEO Marc A. Hayek à sa tête en 2002, un acteur incontournable de la préservation des océans, qu’elle a investi depuis 1953 avec le lancement de sa légendaire Fifty Fathoms.

La maison vient de parrainer un nouveau volet de Gombessa, le projet à long terme du naturaliste et photographe sous-marin Laurent Ballesta, initié en 2013 et soutenu dès ses débuts par la marque horlogère. Après avoir parcouru les mers et océans, l’homme a posé ses bouteilles à deux pas d’ici pour son nouveau défi exploratoire: la Méditerranée.

 

PAR OLIVIER MÜLLER

Rarement un soutien n’aura été aussi long et fiddèle. C’est en 2012 que le plongeur Laurent Ballesta et Blancpain se sont rencontrés. L’homme voulait aller plus loin avec la manufacture. Dans ses cartons, des idées, des projets, et un nom : Gombessa.

 

Station Bathyale Laurent Ballesta

 

Au départ, l’idée était de se rendre en Afrique du Sud sur une longue période (40 jours) pour approcher au plus près une légende préhistorique des mers, le cœlacanthe. Ce poisson n’est pas n’importe quel poisson. C’est un fossile vivant, qui vit le jour il y a... 350 millions d’années ! Les scientifiques eux-mêmes le pensaient disparu depuis la nuit des temps. Autrement dit, c’est l’un des premiers animaux sur Terre, un maillon crucial liant les animaux marins aux (futurs) animaux terrestres et qui n’a quasiment pas évolué jusqu’à nos jours. Un mythe des moyennes profondeurs (100 mètres) que Laurent Ballesta voulait apprendre à connaître. Le cœlacanthe a d’ailleurs donné son nom à l'ensemble du projet océanographique porté par Laurent Ballesta et son équipe. « Gombessa » signifie en effet cœlacanthe en dialecte sud-africain. Depuis, ses images ont fait le tour du monde.

 

PARTENARIAT DURABLE

 

Blancpain ne s’est pas seulement engagée pour ce premier volet de Gombessa, mais également pour Gombessa II, III, IV et aujourd’hui Gombessa V. Chaque expédition de quelques mois est à la croisée de la recherche scientifique, de l’exploration, de la photographie et du développement des technologies de plongée. Une approche très transversale qui a séduit la manufacture dans le cadre de son initiative globale, le Blancpain Ocean Commitment, entièrement dédiée à la protection de l’écosystème marin.

 

Après l’Afrique du Sud (Gombessa I), la Polynésie française (Gombessa II), l’Antarctique (Gombessa III) et un retour remarqué à Fakarava en Polynésie française (Gombessa IV) pour une étude sur le comportement de chasse des requins gris de récif dans cette région, Laurent Ballesta revient pour son cinquième périple en une zone inattendue : la Méditerranée. Terrain connu ou terre inconnue ?

 

 

Fifty Fathoms, l’icône des grands fonds

 

L’artisan de la Fifty Fathoms fut Jean-Jacques Fiechter, autrefois directeur de Blancpain de 1950 à 1980. C’est lui qui, durant les « fifties » - il n’y a pas de hasard ! – s’éleva contre les pseudo montres de plongées de l’époque : trop petites, illisibles, peu étanches. 

 

La première étape de Fiechter fut de corriger ces trois points. Il développa ainsi un boitier élargi, un cadran noir d'où contrastaient de larges aiguilles et index blancs luminescents, et breveta un complexe système d’étanchéité appliqué à la couronne et au fond de la montre. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Ces attributs de la première montre Fifty Fathoms répondaient déjà aux critères établis par les fondateurs du corps des Nageurs de combat (Robert Bob Maloubier et et Claude Riffaud) de l'armée française dès 1952. 

 

Jean-Jacques Fiechter poussa néanmoins l’exercice plus loin, devançant des préoccupations contemporaines : mouvement automatique afin de réduire l’usure de la couronne et des joints inhérente à un remontage manuel, indicateur d’étanchéité, lunette tournante unidirectionnelle et boîtier antimagnétique. 

 

Ensemble, ces attributs ont tout simplement posé dès 1953 le cahier des charges de la montre de plongée moderne. C’est ainsi que la Fifty Fathoms est devenue l'un des composants essentiels de l'équipement des nageurs de combat de l'armée française, puis d'autres forces navales à travers le monde, dont la US Navy ou Bundesmarine allemande.

 

Premier modèle de Fifty Fathoms, 1953

 

C’est en 2012 que le plongeur Laurent Ballesta et Blancpain se sont rencontrés.

 

 

UNE MISSION, DEUX OBJECTIFS

 

Pour le plongeur, les deux : la célèbre mer est renommée tant pour sa diversité que pour les déchets qui la menacent. C’est à un palier bien précis, entre 60 et 120 mètres sous l’eau, que ses recherches vont se dérouler. On retrouve dans cette cinquième mission l’approche transversale qui a emporté une fois encore l’adhésion de Blancpain. D’abord, la notoriété : Gombessa V vise à mieux informer le grand public de l’écosystème de la Méditerranée à cette profondeur, sa diversité, sa richesse mais aussi sa fragilité.

 

C’est une mission d’information. Ensuite, la technologie de plongée : pour la première fois, Laurent Ballesta et son équipe vont évoluer selon une technique de plongée qui n’a jamais été testée jusqu’à présent.

 

ENTRE SATURATION ET CIRCUIT FERMÉ

 

Afin d'effectuer une série de protocoles scientifiques commandités par des centres de recherche et d'illustrer ces écosystèmes profonds, l'équipe Gombessa a mis au point une première mondiale : le mariage de la plongée à saturation avec la plongée autonome en recycleurs à circuit fermé.

 

La plongée à saturation permet aux plongeurs professionnels d'effectuer des travaux de chantiers sous-marins. Ils sont liés à la surface par un ombilical qui leur fournit le gaz respiratoire et leur permet de communiquer. La durée de leur immersion est théoriquement illimitée, mais ils n'ont la possibilité de se déplacer que de quelques mètres autour de leur zone d'intervention.

 

La plongée autonome quant à elle, comme son nom l'indique, permet de se déplacer librement, mais se caractérise par des contraintes temporelles strictes. En effet, pour quelques minutes passées en grande profondeur, il est nécessaire d'effectuer plusieurs heures de décompression afin d'éviter tout risque d'accident.

 

L'association de ces deux techniques permet pour la première fois d'éviter tout besoin de décompression pendant l'expédition et de n’en effectuer qu'un seul palier, de quatre jours, au terme de la mission. Laurent Ballesta et ses trois compagnons pourront par conséquent effectuer des explorations pouvant durer jusqu'à huit heures par jour afin de mener à bien leurs objectifs.

 

Une histoire à vivre grandeur nature

Comme avec les précédentes expéditions, Gombessa V fera l'objet d'un film documentaire long format, d'une exposition et d'un livre. Ensemble, ils dévoileront en 2020 au public les découvertes réalisées par l'équipe de Laurent Ballesta. A l’heure des évidences du dérèglement climatique et du processus d’extinction des espèces, la meilleure compréhension des écosystèmes qui sont parfois les plus proches de nous résonne comme une invitation à mieux les préserver.

 

TROIS QUESTIONS À LAURENT BALLESTA

 

 

Pourquoi la Méditerranée ?

 

Pour diverses raisons. Parce que j’en avais assez d’entendre parler de la Méditerranée uniquement à propos de pollution chimique, de déchets plastiques, et de surpêche. J’avais envie de montrer qu’il existe aussi une Méditerranée riche, luxuriante, colorée, et mal connue. Ce n’est pas pour dire que la Méditerranée va bien ! Elle va mal mais elle n’est pas morte, et il est important de montrer qu’il y a encore quelques sites préservés et même des sites qui n’ont jamais été visités. Je voulais aussi mener cette expédition en Méditerranée, parce que c’est elle qui m’a donné ma vocation de plongeur, de biologiste et de photographe. Alors elle est peut-être aujourd’hui la « poubelle » de nos sociétés, mais je n’oublie pas qu’elle est aussi île berceau de ma passion et de nombreux autres amoureux de la mer. Elle mérite donc qu’on lui rende hommage.

 

 

Enfin, je voulais mener ces plongées à saturation dans un site que l’on croit déjà connaître, avec l'objectif de parvenir malgré cela à surprendre le public, et ainsi prouver l’efficacité de cette nouvelle façon de plonger. A contrario, si j’avais amené ce savoir dans une région inconnue, et même si nous avions fait de belles découvertes, les gens n’auraient sans doute retenu que l’originalité du lieu et non celle de la méthode !

 

Qu’en avez-vous appris ?

 

J’ai observé et photographié toute une série de créatures qui n’avaient jamais été photographiées vivantes : le barbier perroquet, la morue cuivrée, la cardine ocellée, le crabe araignée élégant, le limbert à lament, le crabe des décombres, mais également des comportements inédits, tels que les accouplements et la ponte des calmars veinés dont les mâles dépassent 1 mètre de longueur. Nous avons observé la plus grande algue laminaire de Méditerranée qui dépassait 3 mètres de longueur et prouver que leur espérance de vie dépasse les 3 ans. 

 

De nombreux résultats viendront plus tard après traitement des données. Par exemple, nous devrions savoir si les récifs coralligènes profonds sont des puits de carbone (au même titre qu’une prairie sous-marine), ce qui renforcerait les raisons de les protéger en tant que puits de carbone indispensables à la lutte contre le réchauffement climatique. Nous devrions aussi apprendre, comme nous le soupçonnons, si les champs de corail noir sont un seul individu, tel un clone géant qui s’agrandit à l’infini...

 

Quels sont vos prochains projets ?

 

Je n’aime pas trop vendre la peau du cœlacanthe avant de l’avoir taggé ! Donc je ne rentrerai pas dans les détails. J’ai de nombreuses envies, bien des animaux marins gardent encore leur secret, bien des écosystèmes plus ou moins profonds n’ont pas encore été visités, il y aura donc d’autres expéditions Gombessa je crois... Et il est fort probable que nous utilisions encore le mariage heureux de la plongée à saturation avec la plongée autonome...

 

LA FIFTY FATHOMS DE BLANCPAIN DÉCLINÉE DANS UNE NOUVELLE VERSION EN TITANE

 

Lors de son lancement dans les années 50, la Fifty Fathoms s'est démarquée grâce à ses fonctionnalités pratiques, pensées et conçues pour la plongée professionnelle.

 

Parmi les critères qui ont fait sa renommée gurent de larges index et aiguilles luminescents contrastant avec un cadran et une lunette tournante unidirectionnelle noirs, ainsi qu'un boîtier en acier doté d'une cage intérieure en fer doux destinée à protéger le mouvement des champs magnétiques. La pièce a été remise au goût du jour avec un quantième en 2007, placé entre 4h et 5h. 

 

Aujourd'hui, Blancpain propose une déclinaison de ce modèle Fifty Fathoms Automatique, avec un boîtier en titane satiné. Réputé pour sa robustesse ainsi que sa haute résistance aux chocs et à la corrosion, le titane possède de surcroît une faible densité le rendant particulièrement léger. Cet atout de taille, qui le distingue de l’acier, a permis à Blancpain de réaliser une pièce de large diamètre, offrant toutes les garanties techniques d'un instrument de plongée sans qu'elles ne se fassent ressentir au poignet.

Whatsapp