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Diane DOUX 30 ans en cinq mots

DIFFICILE D’ÉCRIRE LE ROMAN D’UNE VIE EN QUELQUES LIGNES. POUR TENTER D’APPRÉHENDER LE PARCOURS HORLO-JOAILLIER DE DIANE DOUX, QUELQUES MOTS CLÉS BIEN CHOISIS PERMETTENT POURTANT D’EN CERNER L’ÉCLAT, DE CEUX QUI BRILLENT À NÎMES DEPUIS PRÈS DE 30 ANS.

Héritière ?

D’une tradition, oui, d’un savoir-faire. Je ne suis jamais entrée dans la bijouterie-joaillerie, j’y suis née. C’est mon père qui a ouvert la première boutique de la famille. Je l’ai rejoint lorsque j’avais 19 ans. Mon premier travail a été à l’établi, d’abord à l’école, puis dans l’entreprise familiale. J’avais à peine terminé ma pièce d’école lors de l’examennal que mon père me demandait de venir le rejoindre le lendemain matin pour pallier aux congés d’un de ses collaborateurs. Ce furent les vacances les plus rapides de ma vie, à peine 12h !

 

Apprentissage ?

Long, multiple, riche. D’abord le métier de bijoutier, savoir en manier les outils, créer une pièce, travailler les métaux et les pierres. C’est la base de notre métier. Ensuite, le contact avec les clients. Lorsque j’ai rejoint mon père, je ne me suis jamais limitée à l’établi. J’ai tout de suite navigué en surface de vente, je suis allée au contact des clients. Rapidement, mon père m’a fait confiance pour faire mes premières commandes seules, de ma propre initiative, sur des produits en lesquels je croyais. Je n’avais pas toujours l’expérience suffisante mais avec mon frère, il nous laissait nous plonger dans le grand bain, avec un certain goût du risque. C’était sa manière de nous former. Lorsque nous nous trompions en choisissant des gammes qui ne rencontraient pas le succès escompté, j’en entendais parler pendant longtemps !

 

9 mètres carrés ?

La surface de ma première boutique ! J’avais passé six ans dans la boutique familiale. Mon père, au lieu de me retenir, m’a encouragée à me lancer. C’était tout petit mais très bien situé, en angle de rue. J’avais donc de grandes vitrines. D’un côté j’avais mis mon établi, de l’autre mes collections.

 

James Petit ?

Mon conjoint. Il m’a confortée dans la décision de création d’entreprise et nous sommes devenus aussi complices qu’associés. En face de mon échoppe de neuf mètres carrés, il a ouvert une boutique d’horlogerie. À cette époque, les deux activités étaient dissociées, mais c’est là que nous avons posé les fondamentaux de notre offre actuelle. Puis La maison Cartier nous a sollicité pour nous installer à Nîmes dans un premier point de vente. Lorsque Cacharel a libéré son espace de vente en centre-ville, face à la Maison Carrée, nous avons sauté sur l’occasion et nous nous sommes installés à un des plus prestigieux emplacement de la ville. Nous y sommes toujours. C’est un lieu chargé d’histoire, le président fondateur de Cacharel est nîmois et ancien maire de Nîmes.

 

Demain ?

Nul ne le sait ! Mon mari et moi sommes autant attachés à notre boutique que nos clients. Certains sont devenus plus que des clients car nous les accompagnons depuis plus de vingt ans. Il y a une relation de proximité géographique et personnelle que seule une maison familiale en centre ville sait offrir. Alors certes, internet, la vente en ligne, nous y pensons, cela sera probablement mieux développé par la génération à venir. Nous avons deux filles, elles commencent à s’y intéresser. Vont-elles perpétuer l’aventure familiale ? Personnellement, mon rôle aujourd’hui est de préserver notre métier, notre savoir-faire.

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