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Le Mans Classic 2016 : Double jeu sur la piste du Mans

DEUX RICHARD, MILLE ET DOUX, S’ÉTAIENT DONNÉ RENDEZ-VOUS AU MANS. LES DEUX AMATEURS DE BOLIDES VINTAGE Y ONT VIBRÉ AU SON DES CYLINDRES EN V ET ÉVOQUÉ LE PRÉSENT D’UNE MARQUE DÉJÀ TOURNÉE VERS L’AVENIR.

Il y a ceux qui jouent entre tradition et modernité. Ceux qui valorisent leur histoire séculaire, leurs traditions héritées de l’âge d’or de la haute horlogerie authentique. Et il y a Richard Mille. L’homme, il y a quinze ans, a pris un parti radical : réinventer la mécanique horlogère, proposer aujourd’hui ce que sera la montre de demain. Le résultat est connu : des garde-temps hors norme, des créations disruptives, des prix astronomiques... et une clientèle qui en redemande.

 

PASSION VINTAGE

Pourtant, à titre personnel, Richard Mille trempe quotidiennement dans le vintage. Sa passion est connue, il l’affiche au grand jour : l’automobile de collection. Contresens pour celui qui, dans sa manufacture, prône un modernisme à tout crin? Loin de là : ce qui anime Richard Mille, l’homme comme la marque, est la passion de la performance, du design racé et, surtout, de la mise à l’épreuve en conditions réelles de ce qui a été pensé en bureau d’étude. À ce jeu, la course automobile a toujours été un exemple à suivre pour les industries du monde entier – hier comme aujourd’hui.

 

« Ce que j’aime, c’est me confronter à la réalité », pose Mille. « La haute horlogerie, c’est barbant. Son discours est ésotérique. Elle devait s’ouvrir à la femme, aux sports même les plus extrêmes, se frotter à la réalité, quitte à développer des complications nouvelles, comme un capteur de G ».

 

Les plus anciens se souviennent effectivement des premières apparitions de l’ex Mauboussin sur les salons horlogers suisses : il y jetait sans vergogne  son tourbillon par terre. « C’est du solide, et je le prouve ». Certains ne s’en sont toujours pas remis mais tous comprenaient, au tournant du millénaire, qu’il y aurait un avant et un après « RM ».

 

HORLOGERIE SUR ASPHALTE

Le Mans Classic, dont Richard Mille est partenaire depuis sa toute première édition en 2002, incarne mieux qu’aucun autre événement cette dimension pionnière. Ses conditions d’accès sont sans pitié : pour qu’une voiture puisse en prendre le départ, elle doit y avoir participé au moins une fois entre 1923 et 1993. Ce choix écarte d’emblée les concept-car et autres rats de laboratoire. « Pour être légitime, il faut aller sur le champ de bataille ! », martèle Richard Mille, qui possède sa propre collection de bolides vintage. 

 

Parmi la multitude de rassemblements de clubs et d’anciennes pistardes, le choix du Mans Classic n’est pas anodin. Il est né sous l’impulsion de Patrick Peter, grand organisateur de courses mythiques, comme le fameux Tour Auto. L’homme a lancé Le Mans Classic la même année où Mille s’est lui-même propulsé sur la place horlogère. Deux entrepreneurs, 100% indépendants, fascinés par l’automobile, obnubilés par la performance : l’alliance n’a pas trainée. Elle fut favorisée par les « bons amis » des deux marques qui, au Mans Classic comme à Richard Mille, leurs prédisaient de cuisants échecs ! « Quatorze ans plus tard, nous sommes toujours là et toujours associés », sourit Mille...

 

UNE COURSE, UN MODÈLE

Sous un discours éminemment technique, l’horloger dissimule mal son respect de l’esthétique très travaillée de ces supercars du siècle passé. Nostalgique, Mille évoque « 1969, l’année où l’usine Ferrari alignait la 212 E – une perfection, une gravure de mode ! ». De quoi inspirer le crayon de ses designers ? Difficile de l’afirmer, mais la nouvelle RM 11-02 Le Mans Classic intègre les couleurs de l’épreuve historique non seulement dans son mouvement, mais également sur son boitier en céramique blanche.

 

La pièce fourmille de détails. Ses poussoirs sont dotés de stries qui rappellent la sur- face des pédaliers. Sa couronne évoque des plateaux d’embrayage. Sa platine nervurée, un carter moteur. L’indication « 16 » est une allusion à l’heure de départ de la course d’endurance. On ne saurait y voir que des coïncidences ! Produite à seulement 150 exemplaires, la pièce aura certainement trouvé acquéreurs parmi les 123 000 visiteurs du Mans Classic 2016.

EN PLUS 

ONE MORE YEAR !

« Nous sommes partenaires de Richard Mille quasiment depuis ses débuts, voilà plus de dix ans », souligne Richard Doux, qui a implanté la marque sur les boutiques de Saint-Tropez et Courchevel. « Toutes les nouveautés sont pertinentes, en plus d’être régulières. Elles ne restent pas bien longtemps en vitrine...». Les plus fidèles de l’enseigne se souviennent même d’une série limitée réalisée par Mille pour Doux – un collector pour le moment très exclusif qui pourrait peut-être, un jour, appeler une seconde série limitée...

 

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