Son univers chatoyant et joyeux est rempli de talismans et de best iaires magiques, peuplé de scarabées, d’éléphants ou encore de détails extraits de ses livres pour enfants. Nourrie de sortilèges, de fées et de sorcières, elle imagine des pommes croquées pour déjouer le mauvais sort, mais aussi des pièces de dentelles qui évoquent les robes de princesse. Véritable aventurière, elle vit ses expéditions précieuses comme des invitations au voyage, qui peuvent conduire aun fond du Cachemire, à New York, dans une réserve indienne ou encore dans un conte de Perrault.
...CE SONT LES RÉMINISCENCES DE SES SOUVENIRS D’ENFANT QUI ALIMENTENT LE MIEUX SES CRÉATIONS.
L’enfance d’Aurélie Bidermann a été bercée par les voyages en famille. Élevée dans le 16e arrondissement d’un Paris de l’élégance et du savoir vivre, elle suit ses parents collectionneurs passionnés et amateurs d’art dans leurs nombreuses pérégrinations au bout du monde. La jungle d’Amérique du Sud, les îles d’Océanie, la végétation luxuriante, le bleu limpide de l’océan qui s’étale à perte de vue alimentent son imaginaire, tout comme le souvenir de sa grand-mère, grande élégante qui faisait réaliser ses parures, mais aussi ses tubes de rouge à lèvres et ses poudriers place Vendôme. Aujourd’hui Aurélie Bidermann continue de sillonner le monde, mais ce sont les réminiscences de ses souvenirs d’enfant qui alimentent le mieux ses créations.
De ses voyages en Inde, elle a ramené son éléphant fétiche richement carapaçonné d’or et de pierres précieuses. De Colombie, sans doute séduite par la mythique mine de Chivor exploitée à ciel ouvert par les conquistadors espagnols depuis 1545, elle a gardé le souvenir du vert somptueux des émeraudes et créé une collection devenue l’icône de sa marque. Les émeraudes taillées, et désormais d’autres pierres précieuses, sont disposées librement entre deux plaques de verre, cerclées d’or. Ce motif vivant, porté autour du cou, du poignet, en charms, en bague, en boucles d’oreilles, est devenu l’un de ses best-sellers. La collection Chivor donne toute la mesure de son talent de créatrice, et remporte un vif succès, en rouge, en bleu, en vert, ou en diamants blancs mais aussi dans un mélange de différentes teintes, grâce à des espaces compartimentés dans le médaillon.
La créatrice, qui ne se destinait pas à développer des collections de bijoux, a tout d’abord entrepris des études d’histoire de l’art, puis fait un stage chez Sotheby’s à New York. Cependant, malgré l’intérêt du travail et sans doute poussée par un besoin de créer, elle préfère reprendre une formation et s’inscrit en cours de gemmologie à Anvers puis à Paris. Elle s’initie également au dessin, aux maquettes, à la technique de la fonte à cire perdue, puis, forte de ses connaissances, part faire fabriquer ses premières collections de bijoux serties d’aigues marines et d’améthystes à Jaïpur. Aujourd’hui ses collections de joaillerie sont réalisées à Paris dans les meilleurs ateliers, mais elle poursuit son inspiration d’un continent à l’autre, au Brésil, en Inde, en Afrique, au Japon, faisant resurgir ses sensations passées et se remémorant ses voyages familiaux.
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